Patchouli, la peluche rafistolée
Là où je repose
Dans le fond du lit, entre un coussin fatigué et une chaussette orpheline, je repose.
Je m’appelle Patchouli.
Je suis une peluche rapiécée, décolorée par le temps, un peu bancale, un peu bizarre.
Une oreille plus basse que l’autre, une couture qui grince quand on me serre trop fort.
Et sur le ventre, une pièce en tissu jaune qui n’a jamais vraiment été de la bonne couleur.
L’erreur cousue entre deux soupirs
J’ai longtemps cru que j’étais une erreur.
Qu’on m’avait cousue dans la pénombre, entre deux soupirs.
Mais un jour, mon humain m’a regardée autrement.
Il avait pleuré. Fort. Sans bruit.
Et moi, j’étais là. Un bouton en moins, mais toujours là.
Il m’a pris contre lui.
Et il a dit :
— Toi, au moins, tu ne fais pas semblant d’être parfait.
Ces mots-là ont recousu quelque chose en moi.
Et peut-être… quelque chose en lui aussi.
La peluche des soirs de doute
Depuis, je suis devenue la peluche des soirs de doute.
Celle qu’on serre quand on se trouve trop ci, pas assez ça.
Celle qui ne juge pas les colères ni les silences.
Parce que je suis faite de tout ça, moi aussi.
Je suis un patchwork de défauts visibles.
Et c’est ce qui fait de moi une peluche vraie. Unique.
Si tu crois être trop abîmé
Alors, si un jour tu crois que tu es trop abîmé pour être aimé…
Pense à moi.
Je suis rafistolée, de travers, un peu usée.
Mais je suis toujours là.
Et je vaux toujours la peine qu’on me serre fort.
Pas faite pour la vitrine
Tu sais, je n’ai jamais demandé à être jolie.
Je n’ai jamais voulu briller dans une vitrine ou faire partie des peluches parfaites qui dorment sur les étagères hautes, celles qu’on ne touche qu’avec des mains propres.
Moi, j’ai été traînée dans des sacs, oubliée dans une salle de bains, tombée dans la boue, ramassée, nettoyée maladroitement, parfois recousue avec du fil à dentelle.
Et malgré tout ça… je suis restée moi. Patchouli.
Les jours gris dans ses yeux
J’ai vu des jours gris passer dans les yeux de mon humain.
Des jours où il se regardait dans le miroir avec dégoût.
Où il disait tout bas :
— J’suis nul. J’suis moche. J’sers à rien.
Je hurlais en silence :
Mais regarde-moi. Regarde-moi bien.
Moi aussi je suis pleine de défauts. Et pourtant, tu m’aimes.
Pas parce que je suis parfaite, mais parce que je suis là.
Et que je tiens bon.
Je suis faite pour être aimée avec mes déchirures.
Pas malgré elles.
La beauté de ce qui reste
Je suis une leçon vivante qu’il garde contre son cœur :
la beauté ne se trouve pas dans la symétrie,
mais dans la fidélité.
Dans ce qui reste, malgré tout.
Ce que mon tissu murmure
Alors si tu m’écoutes… si tu entends mon tissu murmurer…
Sache ceci :
Chaque défaut en toi est une couture qui raconte une histoire.
Ne les cache pas.
Apprends à les caresser du bout des doigts, comme il le fait avec moi.
Un jour, tu comprendras :
Ce qu’on appelle défaut, c’est souvent une preuve qu’on a vécu.
Et moi, Patchouli, je suis fière d’être toute rapiécée.
Parce que chaque couture sur moi a été faite par quelqu’un qui voulait me garder encore un peu.
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Lexis
Plushie Therapist👋 Je suis Lexis, créateur de Plushie Dream. J’explore l’univers secret des peluches et je partage leurs aventures, entre douceur, rêve et un soupçon de fantaisie ✨🧸.
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