Sharky veut voir la mer

Je suis Sharky. Peluche requin. Taille moyenne. Mâchoire molle. Regard perçant en polyester. Depuis ma naissance en usine, j’ai un seul rêve : voir la mer. La vraie. Pas une vidéo YouTube avec des dauphins qui font les pitres. Non. La mer. Salée. Immense. Hurlante.

Malheureusement, je suis coincé dans une chambre d’humain. Mon humain, Gaspard, est gentil, un peu bizarre, très accro à ses chips au wasabi et à ses jeux vidéo post-apocalyptiques. Il ne sort presque jamais. Et il a zéro idée que je suis une peluche de requin dotée d’un QI supérieur à celui d’un dauphin.

Et même si je ne peux pas parler, j’ai un plan.
Un plan requinement génial.


Phase 1 : Conditionnement psychologique

J’ai commencé doucement. Chaque nuit, pendant que Gaspard dort la bouche ouverte (c’est mon moment préféré), je me glisse près de son oreille et je fais des bruits de vagues. Avec ma bouche en tissu. Ça ressemble à « Fssshhh… glou glou… splaashhh… ». Subtil mais répétitif. Une semaine plus tard, il télécharge un bruit de mer pour dormir. Ça commence bien.


Phase 2 : Infiltration de son subconscient

J’ai imprimé des coquillages que j’ai volés sur Google Images avec sa propre imprimante. Je les ai collés un peu partout dans sa chambre. Il a cru que c’était sa sœur. Il les a laissés. Puis j’ai placé une bouteille d’eau salée dans son frigo. Il a cru que c’était un nouveau produit detox puis l’a bue. Il a vomi. C’est pas grave, c’est le processus.


Phase 3 : Réveil du besoin d’océan

J’ai déplacé le fond d’écran de son ordi pour y mettre un immense panorama de l’océan Atlantique. Il s’en est rendu compte, mais il a dit :
« Bizarre…surement ma sœur. Mais c’est cool. »
Il a gardé l’image.

Je me suis glissé dans son sac de courses. Chaque fois qu’il va faire les courses, je tombe mystérieusement dans le rayon « produits de la mer ». Une fois, j’ai poussé une boîte de sardines au sol en roulant sur l’étagère. Une caissière m’a applaudi. Je commence à avoir des fans.


Phase finale : La manipulation émotionnelle extrême

J’ai feint une dépression. Oui, une dépression de peluche. Allongé face contre le mur, je ne bougeais plus. Plus de cabrioles, plus de glissades sur la rampe de l’escalier. Juste une masse grise inerte. Gaspard a paniqué. Il m’a lavé à la main, m’a séché au sèche-cheveux, m’a même lu un extrait de 20 000 lieues sous les mers. Mais je ne réagissais pas.

Le lendemain, il a dit :
« Sharky, je crois que t’as besoin d’un peu de mer. »
BINGO.


Épilogue : La mer

J’ai vu la mer.

Il m’a posé sur le sable. Le vrai. Et le vent m’a soufflé dans les branchies. Il m’a même lancé dans une vague, j’ai flotté trois secondes avant d’être ramené à la plage comme une otarie alcoolique. Mais c’était le plus beau jour de ma vie.

Et Gaspard a changé aussi. Depuis, il sort plus souvent. Il a même fait un pique-nique avec une fille. Et il m’a présenté comme « son requin thérapeute ». Elle a ri.

Mission accomplie.
Et maintenant… je prépare un plan pour qu’on parte ensemble en Australie. J’ai entendu dire qu’ils ont une Grande Barrière.
Ça sonne comme un défi.

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Lexis

Plushie Therapist

👋 Je suis Lexis, créateur de Plushie Dream. J’explore l’univers secret des peluches et je partage leurs aventures, entre douceur, rêve et un soupçon de fantaisie ✨🧸.

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